le Pape lance une « année St Joseph »

Avec la Lettre Apostolique Patris corde.

Un père aimé, un père dans la tendresse, dans l’obéissance et dans l’accueil, un père au courage créatif, un travailleur, toujours dans l’ombre : ce sont avec ces mots, empreints de tendresse, que le Pape François décrit saint Joseph dans la Lettre apostolique Patris corde, publiée mardi 8 décembre à l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation de l’Époux de la Vierge Marie comme Patron de l’Église universelle. C’est en effet par le décret “Quemadmodum Deus”, signé le 8 décembre 1870, que le bienheureux Pie IX a voulu que ce titre soit attribué à saint Joseph. Pour célébrer cet anniversaire, le Souverain pontife décrète une Année spéciale dédiée au père putatif de Jésus.

La pandémie de Covid-19, écrit le Pape, nous fait comprendre l’importance des personnes ordinaires, celles qui, éloignées des projecteurs, font preuve de patience, insufflent l’espérance et veillent à créer une vraie co-responsabilité. À l’image de saint Joseph, « l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée », et qui, pourtant, « joue un rôle inégalé dans l’histoire du salut ».

Père aimé, tendre et obéissant

Saint Joseph, en effet, a exprimé concrètement sa paternité en ayant « fait de sa vie une oblation de soi, de son cœur et de toute capacité d’amour mise au service du Messie » (Paul VI, homélie, 19 mars 1966). C’est précisément en raison de son « rôle charnière qui unit l’Ancien et le Nouveau testament » qu’il a « toujours été très aimé par le peuple chrétien ». En lui, « Jésus a vu la tendresse de Dieu », « celle qui nous fait accueillir notre faiblesse », parce c’est « à travers, et en dépit de notre faiblesse » que se réalise la plus grande partie des desseins de Dieu. « Seule la tendresse nous sauvera de l’œuvre de l’Accusateur », souligne le Saint-Père, et c’est en rencontrant la miséricorde de Dieu, « notamment dans le Sacrement de la Réconciliation, que nous pouvons faire une expérience de vérité et de tendresse », parce que « Dieu ne nous condamne pas, mais nous accueille, nous embrasse, nous soutient, nous pardonne ». Joseph est également père dans l’obéissance à Dieu : avec son “fiat”, il sauve Marie et Jésus et enseigne à son Fils à « faire la volonté du Père ». Appelé par Dieu à servir la mission de Jésus, « il coopère dans la plénitude du temps au grand mystère de la Rédemption et il est véritablement ministre du salut ».

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11 décembre 2020