Aux diocésains des diocèses de Savoie
Le pape François m’a demandé d’assurer la charge d’évêque pour le diocèse de Metz. Il me faut
donc quitter les diocèses de Savoie.
Arrivé il y a un peu plus de 13 ans, j’ai aimé cette Église particulière qui m’était confiée.
J’ai été soutenu et aidé par beaucoup.
Ensemble nous avons essayé d’être de bons ouvriers dans la vigne du Seigneur, d’être des témoins
joyeux, attestant la présence du Christ dans nos vies.
C’est avec vous que j’ai appris le « métier » d’évêque. Je vous en remercie. J’ai encore beaucoup à
apprendre.
Comme lorsque j’ai quitté le diocèse de Besançon, c’est une réelle tristesse, une certaine souffrance
qui m’habitent au moment où je vais quitter la Savoie.
Je demande pardon à ceux et celles que j’ai pu blesser par mes paroles, mes décisions, la manière
de les prendre, n’ayant pas toujours su écouter, c’est certain.
Comme le dit Saint-François de Sales, il me faut fleurir là où Dieu me plante maintenant, m’y
enraciner. Je garderai comme modèle du prêtre diocésain, le Vénérable Camille Costa de
Beauregard, avec le souci constant, rappelé par le pape François à tout moment, des plus petits,
des plus fragiles, des plus faibles.
Je rejoins la Moselle où a vécu Robert Schuman, un des pères fondateurs de l’Europe, dont le
procès en béatification est engagé.
La période que nous vivons, avec toutes les souffrances en Ukraine, en Russie et ailleurs m’invite
à ouvrir mon esprit et mon coeur à la dimension universelle de l’humanité.
Nous resterons liés les uns aux autres, dans le corps mystique du Christ qu’est l’Église, dans
l’attente de nous retrouver dans le coeur de Dieu. Que Marie, Notre-Dame de Myans, Marie que
nous vénérons dans de nombreuses chapelles de Savoie, nous accompagne ! À tous, je donne ma
bénédiction.
Mgr Philippe BALLOT
ARCHEVEQUE DE CHAMBERY
EVEQUE DE MAURIENNE
ET DE TARENTAISE