Envoi des baptisés en mission diocésaine

Envoi en mission des LME (Laïc en Mission Ecclésiale), le mardi 7 octobre.

Le 7 octobre, les nouveaux laïcs en mission ecclésiale – ou ceux qui ont été renouvelés - ont été envoyés en mission par Mgr Thibault Verny.

Aumôniers d’hôpitaux, aumôniers de prison, foyers en paroisse, responsables pastoraux des aumôneries ou encore membres de services diocésains : ils travaillent, pour une durée déterminée, main dans la main avec le curé de la paroisse ou le responsable du service concerné. La mission de l’Église doit être portée par l’ensemble du peuple de Dieu, prêtres, laïcs et consacrés.

Extrait de l’homélie de Mgr Verny :

La mission de Jonas nous révèle quelque chose d’extraordinaire : Dieu peut transformer le cœur d’une ville entière à travers la parole d’un seul homme. Ninive, cette immense cité de « trois jours de marche », se convertit. Du roi jusqu’au dernier des habitants, tous jeûnent, se revêtent de sacs et se détournent de leur conduite mauvaise.

Frères et sœurs, vous qui êtes envoyés aujourd’hui, retenez ceci : Dieu ne nous demande pas d’être parfaits. Il nous demande d’être disponibles. Il ne nous demande pas de tout savoir. Il nous demande de transmettre fidèlement sa Parole. Le reste, la conversion des cœurs, c’est son œuvre.

Mais attention ! Et c’est là que l’Évangile de Luc vient éclairer notre route d’une lumière indispensable. Jésus entre chez Marthe et Marie. Marthe s’active, se préoccupe, s’agite pour servir le Seigneur. Tout cela est bon, nécessaire même. Mais elle oublie l’essentiel : s’asseoir aux pieds de Jésus pour l’écouter.

Marie, elle, a choisi « la meilleure part ». Non pas parce que l’action serait mauvaise, mais parce qu’elle a compris que toute action missionnaire doit jaillir de l’écoute, de la contemplation, de l’intimité avec Jésus.

Voilà la tension que nous avons à vivre, frères et sœurs : être Jonas ET Marie. Être Jonas qui part, qui marche, qui proclame avec urgence. Mais être aussi Marie qui reste, qui écoute, qui contemple.

Comment vivrez-vous concrètement cette double fidélité ? Permettez-moi de vous suggérer trois attitudes :

Premièrement, partez de la prière. Avant chaque action, chaque rencontre, chaque engagement : cinq minutes aux pieds du Seigneur. « Que veux-tu me dire ? Que veux-tu faire à travers moi ? » Vous êtes des témoins du Christ vivant.

Deuxièmement, acceptez votre pauvreté. Jonas n’était qu’un homme. Il n’a même pas eu le temps de parcourir toute la ville. Mais Dieu a fait le reste. Vous rencontrerez vos limites : limites de temps, d’énergie, de compétence. C’est très bien ! C’est même nécessaire. Car c’est dans votre faiblesse que la puissance de Dieu se déploie. Ne cherchez pas à tout faire. Faites ce que Dieu vous demande, avec amour, et faites-lui confiance pour le reste.

Troisièmement, restez en communion. Vous n’êtes pas envoyés seuls. Vous êtes envoyés par l’Église et dans l’Église. La communauté qui vous envoie aujourd’hui vous portera dans la prière. Revenez régulièrement puiser à la source des sacrements, particulièrement l’Eucharistie. C’est là, dans ce mystère d’amour, que vous retrouverez la force de repartir.

Vous ne partez pas avec des leçons à donner, mais avec un trésor à partager : la rencontre qui a transformé votre vie. Comme Marie, vous avez choisi la meilleure part. Comme Jonas, vous allez maintenant vous lever et partir.

Mgr Verny
 

9 octobre 2025